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Par vik_thor le 4 Décembre 2016 à 16:49
Une vie de mort
où plus rien n'existe
brisée des erreurs
d'un destin trop triste.
Le dernier chemin
où s'en vont finir
d'une piètre fin
les noirs souvenirs.
Le sort de celui
qui dort dans la rue
l'homme qui périt
d'avoir tout perdu.
Passé sans mémoire
d'avoir mal vécu
présent sans espoir
c'est ici l'issue.
Mais on n'a pour lui
que maigre pitié
car vivre est ainsi
qu'il faut avancer.
Une vie de mort
où plus rien ne vaut
brisée par l'horreur
de terribles maux.
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Par vik_thor le 4 Décembre 2016 à 16:47
Je suis un insurgé
ma plume tourmentée
se perd au caniveau
des pauvres mendigots.
Je suis un déjanté
prônant l'égalité
avec ceux qui n'ont rien
com' si c'était humain.
Je n'ai que des chimères
à offrir en misère
aux frères dépourvus
que j'aime dans la rue.
De mes notes amères
je clame leur galère
mais ma guitare usée
ne peut m'accompagner.
Je n'ai que quelques mots
pour ce pauvre credo
mais je veux les crier
très forts au monde entier.
De mon coeur insolent
me reste un peu de sang
que j'étale en posant
ces ultimes tourments.
Je suis un indigné
ma plume révoltée
hurle du caniveau
des pauvres mendigots.
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Par vik_thor le 4 Décembre 2016 à 16:46
Je suis celui de la rue
on dit souvent que je pue
c'est l'odeur de la misère
qui ne connait de frontières.
Que ce soit là ou ailleurs
il n'est pas plus grand malheur
que de périr de sa faim
aux pieds des grands magasins.
Ou tout près des restaurants
aux fumets si odorants,
avec eux je me souviens
des repas que j'aimais bien.
Je sais que je suis exclu
d'ailleurs je n'existe plus
quand je m'adresse aux passants
je suis comme transparent.
Alors je me rabougris
sur ce trottoir qui pourrit
de ma vie se répandant
dans ses râles et relents.
Je suis celui de la rue
qu'on oublie et ne voit plus
quand je pue cette misère
qui me tue dans la poussière.
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Par vik_thor le 10 Novembre 2016 à 20:18
Bientôt le mois de décembre
celui des calendriers
ils viennent tous pour en vendre
facteurs, éboueurs, pompiers.
Ils se mettent en valeur
à poser à découvert
chaque mois est à l'honneur
c'est l'année mise en lumière.
Nous, notre calendrier,
vous le suivez tous les jours
c'est celui des va-nu-pieds
que vous croisez sans détour.
Il ne vous en coûte rien
vous pouvez voir sans payer
les nombreux crève-la-faim
s'exhibant sur le pavé.
Et si vous n'en voulez pas
il ne reste qu'à tourner
la tête en pressant le pas
vous n'avez qu'à oublier.
Bientôt le mois des cadeaux
récompensant la constance
nous, on reste mendigots
de la grande indifférence.
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Par vik_thor le 6 Septembre 2016 à 20:42
A rouiller dans la rue
on n'a plus d'avenir
de cette vie perdue
on voudrait en partir.
Du froid et de la faim
de cette indifférence
parce qu'on n'est plus rien
qu'une peau de souffrances.
On ne peut se poser
autrement qu'en passage
sur la route forcée
d'un ultime voyage.
Un coin de rue, un banc
sous la pile d'un pont,
là où on se répand
on n'est que moribond.
Mais moi j'ai mon étoile
où je peux me guider
elle est la cathédrale
où je vais m'abriter.
Elle vient d'échouer
chez nous, les renégats,
je veux la préserver
car je l'aime déjà.
Sous son manteau râpé
elle garde un trésor
sa très grande beauté
cachée sous ses malheurs.
Elle a les yeux du ciel
quand il est éblouissant
c'est comme un arc-en-ciel
qui sur moi redescend.
Ses cheveux portent l'or
emprunté au soleil
je rêve sur son corps
en septième merveille.
Sur ses lèvres de rose
j'aimerais déposer
la plus belle des proses
écrite au verbe aimer.
Avec son port de reine
on oublie ses haillons
et moi je loue ma veine
d'avoir ma Cendrillon.
Un jour nous quitterons
de cet endroit l'enfer
voguant sur l'horizon
sans aucune misère.
A s'aimer dans la rue
on porte l'avenir
d'un amour éperdu
qui ne peut se tarir.
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