• Le vent

     

    Je ne suis que le vent

    soufflant sur les serments

    des amoureux d'antan

    quand j'étais un vivant.

     

    Je murmure au soleil

    tous ces mots de merveille

    que l'on glisse à l'oreille

    des passions qui s'éveillent.

     

    A caresser les belles

    sur leur peau aquarelle

    d'une bise d'airelle

    je frissonne sur elles.

     

    Sur leurs lèvres d'amour

    je vole sans détour

    de leurs plus beaux atours

    les baisers de velours.

     

    Les jupettes de lin

    je soulève mutin

    pour effleurer, coquin

    les dessous de satin.

     

    D'être un peu leur amant

    à rêver je me prends,

    mais ne suis que le vent,

    avant j'étais vivant.

    « On ne choisit pas sa rueLe Printemps »