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Accro...
Je voulais être un oiseau
me voici fauché de haut
mon sang roule au caniveau
c'est l'overdose de trop.
Les copains de la cité
les p'tits joints de nos soirées
les nanas pour emballer
tout cela je vais laisser.
La vie que j'aurais aimée
que je n'ai jamais trouvée
où j'aurais pu exister
je la laisse de côté.
J'ai vécu à l'arraché
car il fallait s'imposer
je m'en vais diminué
la drogue m'a déchiré.
Je voulais voler bien haut
pour oublier tous mes maux
planer au-dessus des eaux
mais voilà, j'étais accro.
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Paradis artificiels
un peu de septième ciel
en réalité l'enfer
tu ne peux plus t'en défaire.
A te fourrer dans les veines
cette daube qui gangrène
tu bouffes toute ta vie
tu vas crever, c'est ainsi.
Où t'en vas-tu comme ça
à ramper comme les rats
dans ce sombre caniveau
qui sera bientôt tombeau.
Dans la cité les dealers
sont toujours les fossoyeurs
d'une jeunesse bradée
la tienne est déjà soldée.
Paradis artificiels
et réveils pestilentiels
tu t'éteins entre les deux
avant de partir, adieu...