• des enfants



  • Pourtant ils avaient dit

    plus jamais ça ici.

     

    C'est le Printemps

    dans la splendeur

    de tes quinze ans

    que du bonheur.

     

    Rose trémière

    ambassadrice

    perce la terre

    en doux prémices.

     

    Berce le vent

    dans les roseaux

    soleil ardent

    cuivre la peau.

     

    Pourtant ils avaient dit

    plus jamais ça ici.

     

    Papillon d'or

    en son calice

    viole la fleur

    de ses délices.

     

    Chante l'oiseau

    dès son réveil

    près du ruisseau

    où tu sommeilles.

     

    Car c'est ici

    que tu reposes

    par la folie

    de cette chose.

     

    Pourtant ils avaient dit

    plus jamais de tuerie.

     


  • Enfant de la guerre

     

    J'aurais pu être moi

    heureux comme il se doit

    l'avenir devant soi

    mais ce fut la Shoah.

     

    J'aurais beaucoup aimé

    sur les saisons danser

    mais voici qu'arriva

    l'été d'Hiroshima.

     

    J'aurais voulu chanter

    l'enfance libérée

    mais ce fut cette fois

    Sabra et Chatila.

     

    Gaza ou Kobané

    j'aurais pu exister,

    mais enfant de la paix

    je ne serai jamais.


  • Enfants martyrs

     

     

    Enfants martyrs et oubliés 

    je prie ce qu'on vous a volé:

     

    Tous vos rêves à réaliser

    dans une longue destinée, 

    des joies, des rires à en pleurer 

    sur des bonheurs de liberté,

    des rivières au fil argenté

    où vous auriez pu vous baigner,

    des plages de sable doré 

    pour briller sur vos peaux mouillées, 

    des aurores aux ciels azurés

    ouvrant des matins enchantés,

    des nuits sous la voûte étoilée 

    veillant sur vos songes éthérés, 

    le vent dans vos cheveux bouclés

    au souffle des mots murmurés,

    des sirènes pour vous chanter

    l'amour qu'on pouvait vous donner.

     

    Nos larmes pour mieux vous louer

    nos cœurs pour toujours vous garder...


  •  

    Pourtant ils avaient dit

    la guerre c'est fini

    la paix sera ici

    nous serons tous amis.

     

    Hélas rien n'a changé

    les blés se sont couchés

    sous les bombes armées

    du sang des condamnés.

     

    Pourquoi? c'est des enfants

    naïfs et innocents

    que les envahissants

    massacrent constamment.

     

    Des soldats? des bouchers

    sans légitimité

    crimes d'Humanité

    Palestine suppliciée.

     

    Pourtant ils avaient dit

    la guerre c'est fini

    la paix sera ici

    nous serons tous amis.


  •  

    Ce n'est pas une poésie

    mais une grande tragédie

    sur des terres trop sanglantes

    face aux nations indifférentes

    des enfants meurent en jouant

    car coupables d'être innocents.

     

    On bombarde leurs territoires

    pillés par une armée sans gloire

    que peuvent faire quelques pierres

    contre des brutes sanguinaires

    les colons sont leurs charognards

    se répandant tels des cafards.

     

    Et sous chaque pluie de bombes 

    on compte les enfants qui tombent

    cris de douleur de leurs parents

    sur la plaine des hurlements

    anges du ciel assassinés

    le Monde veut les oublier.

     

    Ce n'est pas une poésie

    mais une grande hégémonie

    Palestine martyrisée

    sous les pays aux yeux baissés

    tes enfants meurent de jouer

    coupables d'être abandonnés.


  •  

    Près du sapin

    j'ai déposé

    ton sac à main

    et tes souliers.

     

    Dis-moi pourquoi

    tu es partie,

    ici j'ai froid

    sans tes mimis.

     

    Papa me dit

    que tu voyages,

    moi je m'ennuie

    de ton visage.

     

    Les jours sans toi

    sont longs et gris,

    le ciel se noie

    de sombres pluies.

     

    Quand vient le soir

    je prie toujours,

    avec l'espoir

    de ton retour.

     

    Vers nous reviens

    je t'en supplie,

    c'est donc si loin

    le Paradis?


  •  

    Pas important

    juste un enfant

    larmes de sang

    pas bien méchant

     

    Il peut souffrir

    à en gémir

    ou bien mourir

    dans un soupir

     

    On n'entend point

    quand mort de faim

    il tend la main

    pleurant sa fin.

     

    On ne voit plus

    quand il est nu

    d'être battu

    ou dans la rue.

     

    Conflit armé

    bombes lâchées

    c'est le premier

    à ramasser.

     

    Pas important

    juste un enfant

    perles de sang

    pour un diamant.

     


  •  

    Je suis l'enfant battu

    de tous je suis connu

    les voisins, les amis,

    et la maîtresse aussi.

     

    On me plaint par ici

    mais par là on m'oublie

    pas facile il paraît

    de compter pour de vrai.

     

    Je suis l'enfant maudit

    sur moi toujours on crie

    ma faute est d'exister

    je suis non désiré.

     

    Je ressemble à mon père

    qui est parti naguère

    je rappelle maman

    qui a fauté souvent.

     

    Je suis l'enfant brisé

    j'ai pris ma liberté

    un soir où c'était chaud

    le coups tombaient de haut.

     

    Les étoiles j'aimais

    et je m'y réfugiais,

    elles sont mon repos

    au fond de mon tombeau.

     


  • Les enfants de la nuit

    s'insurgent dans mes rêves

    ils défilent sans bruit

    jusqu'au jour qui me lève.

     

    Ils viennent réclamer

    ce qui leur est promis

    le bonheur espéré

    d'un destin qui sourit.

     

    Orphelins en détresse

    ils n'ont pas de famille

    ils errent sans tendresse

    en foyers de pupilles.

     

    Ils souffrent de l'amour

    qu'ils n'ont jamais connu

    la nuit c'est tous les jours

    chez les enfants déchus.

     

    Leurs yeux sont grand ouverts

    sur ce qu'ils ne sont pas

    c'est la grande misére

    des enfants qu'ont ne voit.

     

    Les enfants qu'on oublie

    ne savent pas rêver

    rien n'est vraiment joli

    dans leur vie résignée.

     

    Ils vivent sans pareil

    avec mes insomnies

    j'attends dans mes sommeils

    les ombres que je suis.

     

    Les enfants de la nuit

    diffusent tous mes rêves

    ils avancent sans bruit

    jusqu'au jour qui me lève.

     

     


  •  

    J'ai des millions d'étoiles

    au fond de mon repos

    quand la lune dévoile

    le sol de mon tombeau.

     

    Je suis mort d'être né

    dans un pays en guerre

    sous les atrocités

    des bombes meurtrières.

     

    Ici point de salut

    pour la population

    la Palestine on tue

    sans aucune émotion.

     

    Quand s'éteint un enfant

    sur le corps de sa mère

    où est Dieu qu'on attend

    c'est ici qu'est l'Enfer.

     

    Jamais je ne saurai 

    quand ma Terre on rendra

    mais du ciel j'écrirai

    Palestine vivra!

     

    J'ai des millions d'étoiles

    veillant sur mon repos

    quand la lune d'opale

    éclaire mon tombeau.

     





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