•  

    Je ne suis qu'un manant

    fou d'être ton amant

    et toi une princesse

    belle de ta jeunesse.

     

    Juste temps d'une pause

    dans mes ciels de névrose

    et je deviens joli

    troubadour de tes nuits.

     

    Déclamer mon amour

    te louer chaque jour

    te chanter sous la lune

    c'est ma bonne fortune.

     

    Devenir ton héros

    défendre ton château

    porter haut tes couleurs

    voila tout mon bonheur.

     

    T'aimer sans réclamer

    seulement te donner

    la force de l'orage

    la douceur d'un nuage.

     

    Mon coeur sans lendemains

    mais gonflé au levain

    de tes baisers tendresse

    se pâme d'allégresse.

     

    Je ne suis qu'un manant

    fou d'être ton amant

    et toi une princesse

    belle de ta jeunesse.

     

     

     


  •  

    Dis-moi l'amour

    que j'ai en toi

    tous ces beaux jours

    que tu m'octroies

    quand tu m'entoures

    de tes émois.

     

    Dis-moi pourquoi

    je t'aime ainsi

    je suis un roi

    quand tu souris

    j'ai foi en toi

    tu es ma vie.

     

    Dis-moi enfin

    pourquoi j'espère

    entre tes mains

    finir mes guerres

    trouver la fin 

    de mes misères.

     

    Dis-moi comment

    ça va finir

    simple tourment

    qui va périr

    ou feu ardent

    qui va éblouir.


  •  

    Adieu ce pauvre coeur

    qui est là, déjà mort

    fauché dans son bonheur

    par un fil de malheur.

     

    C'était quoi son histoire

    tout juste un peu d'espoir

    pour chasser tout le noir

    d'éphémères grimoires.

     

    Des larmes de prières

    formant précieuses pierres

    pour parer les rivières

    de centuples lumières.

     

    L'indigo de ces yeux

    offrant la clé des cieux

    pour des songes radieux

    sous l'or de ces cheveux.

     

    Des non-dits en partance

    pour charger d'espérance

    des gammes de silences

    en de douces romances.

     

    Des lèvres tant pressées

    d'avoir voulu aimer

    de doux bras en collier

    qu'il adorait porter.

     

    Sur le sable doré

    les pas sont effacés

    vestiges du passé

    d'un amour égaré.


  •  

    C'était le bon temps

    quand je t'adorais

    de tous ces instants

    où je te louais.

     

    Chaque jour passé

    naissait de ton nom

    il t'était dédié

    d'un amour profond.

     

    La bise en soirée

    caressait les dunes

    ravies d'onduler

    sous la pleine lune.

     

    Le vent du matin

    dispersait les brumes

    le soleil mutin

    brûlait le bitume.

     

    C'était le moment

    que j'affectionnais

    où dans le levant

    tu apparaissais.

     

    Astre percutant

    de mes petits riens

    tu fleurais l'encens

    d'un ange gardien.

     

    Le ciel s'enivrait

    de tes yeux d'azur

    comme des bleuets

    aux belles diaprures.

     

    Fée ou bien déesse

    de ce ciel transis

    tu étais l'hôtesse

    de mon coeur meurtri.

     

    Tu fermais d'amour

    mes mille blessures

    pleurant sans détour

    de ton âme pure.

     

    Tes larmes de sang

    sur mon coeur d'ébène

    coulaient comme un chant

    pour guérir mes peines.

     

    Ce rouge et ce noir

    s'inventaient des rêves

    portés par l'espoir

    de s'unir sans trêve.

     

    C'était le bon temps

    quand je t'attendais

    sous un ciel d'argent

    où je te priais.


  • Ta vie se compte en printemps

    la mienne est faite d'hivers

    mes tempes aux fils d'argent

    s'étendent comme un désert.

     

    Ma peau n'est qu'un parchemin

    où s'inscrivent tes histoires

    elles gravent à l'or fin

    tout mon amour à ta gloire.

     

    Entre tes bras je ne peux

    que me presser dans ton ombre

    désormais je suis trop vieux

    pour sortir de ta pénombre.

     

    Je t'aime comme une rose

    que je ne peux recueillir

    mon regard sur toi se pose

    comme un poème à t'écrire.

     

    Je brûle d'une passion

    qui ne peut se déclarer

    je reste dans l'émotion

    de rêves inachevés. 

     

    De ces matins qui me restent

    tu es mon plus bel hiver

    et dans mes ultimes gestes

    s'égrène ton univers.

     

     


  •  

    Elle dort sereinement

    sous la caresse du vent

    je m'approche lentement

    de ses rêves nonchalants.

     

    Je m'accroche à ses pensées

    que je voudrais enchantées

    sur cet espoir effréné

    de pouvoir toujours l'aimer.

     

    Je la trouve si jolie

    que j'en deviens tout petit

    de son visage endormi

    j'emporte le paradis.

     

    Elle reste l'orchidée

    que les anges ont semée

    dans mon cœur ensorcelé

    d'accueillir cette beauté.

     

    Les oiseaux respectueux

    de son repos silencieux

    se bousculent dans les cieux

    pour s'accrocher à ses yeux.

     

    Leurs plumes ondoient au gré

    de ce timide alizé

    qui n'ose la réveiller

    de ses frôlements feutrés.

     

    Et je reste là, transi

    de mes désirs insoumis,

    près de ce corps alangui

    gardien de son nid je suis.

     

    Elle dort sereinement

    sous la caresse du vent

    je m'enfonce doucement

    dans ses rêves si grisants.

     


  •  

    Elle a les yeux si clairs

    on dirait des lumières

    qui brillent sur la mer

    et souvent je m'y perds.

     

    Ses lèvres sont de miel

    couleur rose pastel

    c'est comme des airelles

    à cueillir en plein ciel.

     

    Sous son casque d'or fin

    aux flammèches de lin

    son visage opalin

    invite aux doux câlins.

     

    Vers moi elle s'avance

    dans une nonchalance,

    des pas qui se balancent

    un peu comme une danse.

     

    C'est la star de mes rêves

    pour un amour sans trêve,

    toutes mes nuits s'achèvent

    dans ces yeux qui m'enlèvent.

     

    Elle a les yeux si clairs

    je n'ai plus de repères

    ébloui par ses éclairs

    en elle je me perds.

     


  • Je l'aime d'un amour

    qui ne dit pas son nom

    mais qui vibre toujours

    sur ses apparitions.

     

    Je l'aime de ces mots

    que je tais en mon coeur

    mais espérés si haut

    qu'ils fusent de mon corps.

     

    Je n'ose pas lui dire

    que sans elle j'ai mal

    à mourir de soupirs

    aussi forts qu'un mistral.

     

    Comme il est difficile

    de rester impassible

    près de ce cou gracile

    aux baisers impossibles.

     

    Je rêve de ces lèvres

    ourlées de leurs promesses

    de subir maintes fièvres

    sur leur grain de tendresse.

     

    Je me noie dans ces yeux

    irisés d'un azur

    brillant comme les feux

    d'une intense brûlure.

     

    Je me perds dans le casque

    doré de ses cheveux

    où mes songes fantasques

    l'élèvent jusqu'aux cieux.

     

    Je l'aime d'un amour

    qui ne se livre pas

    mais qui sera toujours

    dans l'ombre de ses pas.

     

     


  •  

    C'est toi l'hôtesse de mes rêves

    tu es l'aurore qui se lève

    sur la parcelle de bonheur

    que je cultive dans mon coeur.

     

    Du matin aux premiers émois

    je ne peux que penser à toi

    et tandis que tombe la nuit

    c'est toujours toi que je chéris.

     

    Des étoiles tu es l'éclat

    qui me guide vers ton aura

    là où le ciel et l'horizon

    s'unissent en tendre passion.

     

    Et la lune se fait complice

    dans ses quartiers elle te hisse

    au plus près de la voie lactée

    quel plaisir de t'y voir danser.

     

    C'est toi la rose qui m'élève

    jusqu'au plus tendre de mes rêves

    tu m'emportes dans ton calice,

    d'amour tu es ambassadrice.

     

     

     

     

     


  •  

    Tu es de notre vie

    le ciment qui unit

    les pierres de passion

    qui font notre maison.

     

    Tu vis à mes côtés

    telle une ombre effacée

    discrète comme un vent

    se mourant dans les champs.

     

    Tes lèvres sont scellées

    sur les mots effacés

    de ta pauvre existence

    qui s'efface en souffrance.

     

    Tu t'enfonces en silence

    dans tes rêves d'enfance

    conjuguant au présent

    tout ce passé d'avant.

     

    Ton regard en partance

    d'un voyage d'errance

    se perd de m'oublier

    sur la quai, éploré.

     

    J'aurais voulu t'aimer

    jusqu'à l'éternité

    mais le temps m'est trop court

    d'être tout cet amour.

     

    Tu es de notre vie

    le ciment qui unit

    les pierres de passion

    qui font notre maison.





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