•  

    On a tous été quelqu'un que l'on n'est plus

    dans une autre vie de rêves disparus,

    des joies et des peines qui se sont perdues

    emportées dans la spirale du vécu.

     

    Je t'aimais à la folie

    où je me suis tout permis,

    je suis égaré depuis

    et sans toi je dépéris.

     

    On porte tous en soi sa part de malheurs

    que l'on a ingérés entre deux bonheurs,

    la vie est ainsi faite de ces douleurs

    se succédant aux rires, cherchez l'erreur. 

     

    Le ciel riait autrefois

    en m'emportant jusqu'à toi,

    la nuit me laisse pantois

    car tu désertes mon toit.

     

    On survit tous, accrochés entre deux mondes

    celui de nos cœurs aux amours vagabondes,

    celui de la raison qui toujours inonde

    de ses froideurs les ardeurs les plus profondes.

     

    J'ai dansé avec les anges

    pour encenser tes louanges,

    je retombe dans la fange

    de cette vie qui dérange.

     

    On court tous après l'amour que l'on mérite

    pour offrir la tendresse qui nous habite,

    c'est souvent l'amertume qui nous invite

    au bal des déconvenues et des faillites.

     

    Phare en mon obscurité 

    tu guidais ma traversée,

    je ne veux plus avancer

    sous la lune désertée.

     

    On a tous été quelqu'un que l'on n'est plus,

    un jardin secret aux souvenirs diffus,

    caché parfois dans une fuite éperdue

    quitte à en payer souvent le lourd tribut.

     

    Je n'ai plus rien à offrir

    même pas mon repentir,

    voici le temps des soupirs

    c'est le moment de partir.


  •  

    Mon cœur saigne à nouveau,

    il se vide à grands flots

    en de sombres ruisseaux

    roulant au caniveau.

     

    C'est celui d'un amant

    perdu de s'être ouvert

    sur de pauvres serments

    dont tu n'avais que faire.

     

    Toi tu viens t'abreuver

    de ma vie déchirée

    en ce sang étalé

    que tu foules à tes pieds.

     

    Et dans un dernier râle

    de ma mort qui exhale,

    je t'offre tout ce mal

    en extase finale.

     

    Mon cœur saigne à nouveau

    pour tes yeux, pour tes mots

    que j'ai portés si haut,

    que j'emporte au tombeau.


  • On s'aime de tristesse

    en élans de soupirs

    de nos cœurs en détresse

    éreintés de souffrir.

     

    On se parle sans mots

    échangeant des regards

    chargés de tous les maux

    où nos chagrins s'égarent.

     

    On caresse nos âmes

    de nos larmes versées

    sur un immense drame

    qui nous a terrassé.

     

    On s'échange les peines

    en guise de salut

    alors que l'on se traîne

    de nos instants perdus.

     

    On s'étreint de douleur

    en bonheurs envolés

    notre seule ferveur

    désormais c'est pleurer.

     

    On s'aime de tristesse

    à force de souffrir

    et nos cours en détresse

    s'étiolent d'en mourir.

     


  •  

    Bonjour le paradis

    c'est donc là où tu vis

    depuis ton abandon

    je n'ai plus de raison.

     

    Ici rien n'est normal

    et j'ai toujours du mal

    à être comme avant

    je suis toujours absent.

     

    Je n'ai plus d'émotions

    ni de motivations

    je vis au ralenti

    un peu comme un zombie.

     

    Je ne peux plus pleurer

    mes larmes ont séché

    sur toutes ces blessures

    je meurs sans un murmure.

     

    Il n'est plus de saisons

    mais des jours gris et longs

    où je t'attends en vain

    tu es parti trop loin.

     

    Bonjour le paradis

    c'est donc là où tu vis

    depuis ton oraison

    je n'ai plus de maison.

     


  •  

    J'aimais ces cieux sans voiles

    où brillaient les étoiles

    illuminant ma voie 

    parce que c'était toi.

     

    Je chantais sous la lune

    complice entre les dunes

    de ces instants de joie

    parce que c'était toi.

     

    J'écrivais sur le sable

    l'amour incomparable 

    que je portais en croix

    Parce que c'était toi.

     

    Les elfes me guidaient

    les papillons suivaient

    c'était ma nuit à moi

    parce que c'était toi.

     

    L'aurore me croisait

    de son air un peu frais

    je n'avais jamais froid

    parce que c'était toi.

     

    La rose du matin

    embaumait mon chemin

    en pétales d'émoi

    parce que c'était toi.

     

    Les oiseaux célébraient

    l'éveil de la forêt

    en chantant sous les bois

    parce que c'était toi.

     

    Et frissonnait le vent

    en caresses d'amant

    sur leurs plumes de soie

    parce que c'était toi.

     

    Mais le ciel t'a repris

    d'un coup, sans préavis

    et j'ai perdu ma foi

    parce que c'était toi.

     

    C'était l'amour sans voiles

    sous le sceau des étoiles

    tu en étais le roi

    ce sera toujours toi.

     





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